La dinanderie consiste à mettre en forme une feuille de métal dont l’épaisseur varie de 1 mm à 2 mm à l’aide des coups de marteaux.
Cette finesse évoque pour moi la peau humaine, interface entre le monde extérieur et soi.

Poursuivant cette analogie, en modelant le métal, je donne des coups de marteau des deux côtés de la feuille : de même, la peau du visage est modelée à la fois de l’intérieur par les variations de la psyché et de l’extérieur par les événements. “Le temps, ce grand sculpteur“ selon Marguerite Yourcenar, il modèle nos visages et nos corps. C’est en pensant à ce travail du temps que je modèle la feuille de métal.

Ma démarche artistique est, en effet, inspirée par le caractère éphémère de la vie. Elle se nourrit de mon refus d’être enfermé dans l’obsession de la jeunesse et la nostalgie de la beauté.